WITHOUT PITY
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

WITHOUT PITY

Brochettes et Ratatouille de Gnomes
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

 

 [RP] Gorluk, naissance d'un chaman

Aller en bas 
AuteurMessage
Gorluk
5
5
Gorluk


Nombre de messages : 31
Date d'inscription : 04/12/2005


Classe: Chaman Chaman
Metier 1: Enchanteur Enchanteur

[RP] Gorluk, naissance d'un chaman Empty
MessageSujet: [RP] Gorluk, naissance d'un chaman   [RP] Gorluk, naissance d'un chaman EmptyVen 9 Déc - 15:23

Gorluk ouvrit les yeux lentement. La mine était emplie de poussière, qui lui brûlait les paupières et l’empêchait de voir à plus de trente centimètres. Ses oreilles sifflantes ne lui permettaient pas non plus de percevoir le moindre son.

Il se remémora les derniers instants avant le choc. Il était complètement absorbé par son travail, sûr d’avoir trouvé un bon filon et de pouvoir gagner la prime du jour en récupérant la plus grande quantité de minerai. Il suait abondamment, les mains crispées sur sa pioche, en pensant, le sourire aux lèvres, à la cuite qu’il prendrait le soir avec les quelques pièces durement gagnées. Son attention fut tout de même attirée par le vieux Morsh, son chef d’équipe, qu’il entendit renifler à plusieurs reprises. Le vieil orc était un mineur hors pair, connaissant toutes les ficelles du métier. Il était écouté et respecté. Gorluk se tourna vers lui, intrigué, mais alors qu’il ouvrit la bouche pour lui demander ce qui se passait, il sentit un courant d’air nauséabond sur son visage. L’ancien hurla d’éteindre les torches, mais il était trop tard et l’explosion, fulgurante, les balaya.

Reprenant peu à peu ses esprits, Gorluk décida de se lever. La douleur qu’il ressentit à cet instant à sa jambe, lui fit prendre conscience du rocher qui l’immobilisait. Il tenta, à plusieurs reprises, de se dégager, jusqu’à ce qu’il se rende compte que le bloc était trop lourd et qu’il n’y arriverait pas sans aide. Il appela, mais personne ne vint.
Il attendit que ses yeux s’habituent à l’obscurité et regarda aux alentours. La galerie était en grande partie éboulée, condamnant toute sortie ; il ne restait, autour de lui, que des débris et des corps sans vie. L’air commençait déjà à manquer et il comprit qu’on ne pourrait jamais le secourir à temps. Il allait mourir comme un rat dans cette saleté de mine de cuivre.

Orphelin, Gorluk avait été élevé par les habitants du village où il était né, et il avait du, très tôt, participer aux divers travaux pour assurer son existence. C’est ainsi que commença sa vie de péon. Il souhaitait pourtant devenir guerrier et se battre aux cotés des chefs de guerre dans l’honneur et la gloire, mais il dut se contenter des tâches ingrates et des travaux pénibles. Lorsque la Horde s’installa à Kalimdor, il fut envoyé dans cette mine, malgré ses protestations. Il était, de toute façon, trop vieux pour commencer un entraînement de guerrier et le chef du village lui expliqua qu’il serait plus utile en tant que mineur. C’était aussi une manière honorable de servir la communauté.

Prit soudainement d’un accès de révolte mêlé de panique, Gorluk se mit à hurler tout en se débattant pour tenter, une fois encore sans succès, de se libérer. Il s’effondra au bout de quelques temps, sans force, complètement essoufflé. Il ne respirait qu’avec peine, et, désespéré, il attendit la fin.
Sa vue se mit à vaciller, et toute la mine autour de lui s’estompa petit à petit. Persuadé que la mort venait le chercher, il se laissa glisser dans une torpeur apaisante. Toute douleur avait désormais disparu et il se sentait libre et léger. Son environnement était maintenant composé de formes étranges, de signes cabalistiques, le tout nappé d’un brouillard mystérieux. Etait ce cela le royaume des morts ?

Il commença à se mouvoir lentement, puis de plus en plus vite, pour atteindre enfin une vitesse vertigineuse. Il n’avait aucun contrôle sur ce qui se passait, et n’arrivait que difficilement à distinguer ce qu’il traversait ; il lui sembla, néanmoins, distinguer à plusieurs reprises ce qui aurait pu être des esprits qui croisaient son chemin. Sa vitesse se mit à décroître après un temps incroyablement long et il vit foncer vers lui le serpent le plus magnifique qui lui ait été donné de voir. Son corps était couvert de plumes multicolores, qui semblaient refléter une lumière venue d’on ne sait où, lui donnant un effet chatoyant. Loin d’être effrayé par la situation, Gorluk était beat d’admiration devant la beauté de la créature. Arrivé à son contact, elle s’enroula autour de lui et plaça sa tête devant la sienne, comme pour l’étudier, le jauger. Elle s’éloigna enfin, et, tout en dissipant une nappe de brouillard, fit apparaître un monstre répugnant formé de chair en putréfaction parcourue par des milliers d’insectes grouillants. Pétrifié par l’horreur que lui inspirait cette chose, Gorluk réalisa qu’il ressentait ses émotions ; colère, peur, frustration, amertume…
Le serpent à plumes, quand à lui, allait de l’un à l’autre en virevoltant, exécutant une sorte de danse rituelle. Sa gueule était tordu en un rictus qui exprimait l’amusement, voire la moquerie.
En dépit de l’effroi qu’il ressentait, le mineur se força à observer l’immondice qui lui faisait face et découvrit qu’elle avait vaguement une allure d’orc. Il comprit, alors, que ce qu’il regardait n’était autre que lui-même ; cette pourriture représentait la noirceur de son âme avec toutes ses craintes, ses doutes, et ses faiblesses. Cette révélation fit naître en lui un double sentiment ; de la honte de voir ce « moi » dans toute sa laideur et un soulagement d’en avoir pris conscience.
Cette pensée fut interrompue par un rire tonitruant venant du serpent, ou plutôt de l’esprit qu’il incarnait. Ce dernier dissipa l’apparition et s’évanouit à son tour. Gorluk resta seul quelques instants, se sentant à présent serein ; puis, il se mit à tomber, de plus en plus vite, traversant des mondes entiers. Il était bien et se laissait guider, prêt à affronter son destin.

Le voyage s’arrêta net, et il se retrouva allongé dans une prairie, au milieu d’une herbe grasse et odorante. Il restait étendu, savourant le contact agréable de la terre et des végétaux légèrement humides lorsqu’il constata qu’un loup était penché au dessus de lui et l’observait.
Un loup ? Non. Cette fois-ci, il comprit immédiatement. Il s’agissait de Loup, l’esprit du loup qui était venu à lui. Il entendit sa voix au plus profond de lui :
« Bon…tu comptes dormir ou tu viens chasser avec moi ? »
Sans un mot, il se releva doucement et suivit le quadrupède qui se mit à trottiner en direction d’un bois.

Ils passèrent un temps infiniment long à courir, chasser, et même jouer ensemble. Ils apprirent à se connaître et à se comprendre tellement bien qu’il leur semblait ne faire plus qu’un. Jamais Gorluk ne s’était senti aussi libre et heureux et il pensait bien que ce moment durerait toute l’éternité.
Cependant, Loup devint subitement grave, et, sans rien dire, entraîna l’orc vers une petite colline d’où l’on voyait l’entrée d’une grotte. Ils y pénétrèrent tous les deux et se retrouvèrent dans un passage, creusé à même la roche, qui déboucha sur une galerie de mine à moitié éboulée. Des débris de toutes sortes étaient éparpillés et de nombreux corps jonchaient le sol. Loup s’approcha de l’un d’eux et Gorluk se reconnut, c’était bien lui qui gisait là, la jambe coincée sous un gros rocher. L’esprit posa la patte sur un morceau de poutre à portée de main du corps, puis s’éloigna en reniflant. Il s’arrêta près d’un des éboulis et le mineur vint le rejoindre ; il sentit, alors, un mince filet d’air sur son visage. Loup n’était pas seulement un combattant et un chasseur, mais il était également particulièrement rusé et habile, il venait de lui montrer comment survivre. Il se tourna vers lui et lui dit :
« Je dois partir maintenant et il est temps pour toi de retourner dans ton monde »
Avant qu’il n’ait le temps de répondre, Gorluk se retrouva dans son corps meurtri et affaibli. Plein d’assurance et de sérénité, il pris la poutre que l’esprit lui avait désigné et la glissa sous le rocher. Malgré sa faiblesse, il trouva la détermination nécessaire et rassembla ses forces pour faire levier ; il fit rouler le bloc de roche, se libérant de sa prison. En rampant lentement, il atteignit l’éboulis d’où passait le filet d’air et entreprit de dégager le passage. A bout de force, il s’évanouit et sombra dans un profond sommeil où il rêva de chasses et de forets.

Il se réveilla longtemps après avoir été secouru, dans une tente monté pour s’occuper des blessés. Le chaman du village était en train de panser ses plaies tout en le regardant pensivement. Lorsqu’il ouvrit les yeux, ce dernier lui sourit et lui dit :
« Tes blessures sont superficielles, péon, tu sera complètement remis d’ici peu. Tu as eu de la chance, d’autant plus que tu as beaucoup appris aujourd’hui. Il te reste néanmoins encore un long chemin à parcourir ; viens me voir quand tu iras mieux pour que je commence ta formation. »
Ayant terminé ses soins, il se détourna de lui et s’éloigna sans un mot supplémentaire.
Revenir en haut Aller en bas
 
[RP] Gorluk, naissance d'un chaman
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Ma vie, celle d'un chaman
» les set d'armure T0 (druide, guerrier, voleur et chaman)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WITHOUT PITY :: Présentation-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser